10 juillet 2010
Voilà deux ans maintenant que tu nous as quitté...pas un jour sans que je ne pense à toi. Ce jour, le pire de notre vie et le dernier de la tienne, ce jour marqué au fer rouge dans notre coeur, ce jour où tu as pris ton envol, retrouvé ta liberté et où tout s'est effondré pour ton papa et moi.
Je ne pourrais jamais oublié cette journée de souffrance si intense, cette décision à prendre, le moment des adieux, nos mains qui se touchent pour la dernière fois et ce sourire radieux qui semblait nous délivrer un message.
J'essaye de me dire que t'es mieux là bas, que c'est sans doute plus beau et dénué de toute souffrances possibles, mais comment ça pourrait etre mieux que dans nos bras ?
Quand tu es partie, on a pris cette barque avec toi dans nos bras pour te déposer de l'autre coté de la rive, on pouvait pas te laisser faire le voyage seule. Elle est venu te chercher, on a rien pu faire, j'ai rien vu venir, j'ai pas vu son visage tout juste senti ton corps s'alourdir et ton âme s'envoler.
Il falait qu'on reparte, qu'on te laisse, qu'on lui fasse confiance pour prendre soin de toi. Ton papa est monté dans la barque, moi j'ai pas pu. Je suis restée de longues semaines, de longs mois à errer entre le monde des vivants et des morts. J'étais attirée par ce monde qui désormais était le tien. J'ai attendu des mois entiers à appercevoir ta petite frimousse, àtrouver une solution pour te faire t'enfuir de ce monde, en vain. Je suis restée là figée ne sentant plus aucune raison de revenir de revenir du coté des vivants, m'en sentant meme rejetée. Tu es partie en emportant une partie de mon coeur, j'ai prié pour qu'elle veuille bien de moi aussi parceque tu étais trop petite pour être sans ta maman et moi j'étais trop seule sans toi.
Et il y'a 1 an, une petite âme est venu me tirer par la manche, me crier son amour, il avait besoin de moi lui aussi, ton petit frère était né, il m'a sauvé. J'ai pas eu le choix, sa vie m'a appellé, je l'ai suivi avec tout mon amour mais le coeur déchiré entre ces deux mondes auquels j'appartiens désormais.
Ni tout à fait morte ni tout à fait en vie, je vogue encore parfois entre ces deux rives, mais j'ai compris aussi que l'amour d'une maman se multiplie à l'infini et où que je sois, vous serez au moins toujours en pensée au plus près de mon âme et de mon coeur.
Je t'aime mon amour. Ta maman