Lettre à ma fille : Foi ou amour ?
Ma tchou tchou 
,
Je t'écris aujourd'hui, là, maintenant, tout de suite car je sens que c'est urgent, que j'en ai besoin, que tu y es réceptive, et que c'est ce que tu attends de moi.
Je sens que tu es là, tout près de moi, je sais qu'on ne me croira pas, je sais qu'on me croira folle, je sais que moi même j'ai parfois peur de devenir folle, mais je sais aussi que ce que je ressens tout parent endeuillé le ressent.
Il y'a des moments de doutes, des grands moments de désespoir et de détresse, mais je sais aussi que tu m'accompagnes, que tu es là. Et je pense qu'il faut avoir perdu un enfant pour le comprendre et le croire surtout.
Je ne parlerais pas de fantôme, je n'ai pas d'hallucinations sensorielles de ta présence, mais juste l'intime conviction, l'instinct maternel de ta douce présence près de moi.
Je sais que tu n'es pas venu au monde pour rien, que ta vie si courte soit-elle à un sens, que je découvre peu à peu. Concernant ton envol...Je ne sais pas si il y'a vraiment un sens à cela, et je crois au fond que même si il y'en avait un, je ne l'accepterais pas car je n'accepterais jamais que tu ne sois plus là, physiquement avec nous.Je n'accepterais jamais ta mort prématurée.
Je ne m'avancerais pas concernant la foi, je suis plutôt tolérante et je pense que chacun devrait avoir la liberté de croire ou non. Et je sais que quelle que soit notre religion, la mort d'un bébé, d'un enfant ébranle toujours nos croyances d'une manière ou d'une autre, vers plus de foi, vers une autre religion ou vers autre chose que Dieu.
Pour ma part, ton envol m'a définitivement "fâché" avec Dieu, je ne dirais pas que je ne crois pas en l'au delà, non, bien au contraire, mais je n'ai pas foi en un Dieu bon et là pour nous aider. Je n'ai foi qu'en l'amour, en l'amour plus fort que la mort et pas en un Dieu protecteur et bon, n'en déplaise à certains. J'ai foi en toi, ma fille, toi je ne te vois pas, comme Dieu, mais je t'ai vu et je sais ce que tu m'as apporté de bon dans ma vie, et je sens ton amour pour ton papa et moi. Ton papa, lui est allé vers plus de foi, ça l'aide, et j'en suis contente pour lui. RESPECT, AMOUR, et TOLERANCE, trois mots qu'il manque dans bien des discours et comportements chez l'être humain et étonnament chez beaucoup de personnes se déclarant "croyante", ce qui est pourtant contradictoire, et depuis ton envol mon ange, j'ai eu malheureusement affaire aux discours très moralisateurs et très agressif de certains de ces "croyants" (je comprend désormais le pourquoi des guerres de religion...) vis à vis de ton envol alors que nous étions en pleine souffrance, et cela m'ayant énormément blessé n'a fait que me conforter dans ma vision à moi de la foi : Dieu ? non, Amour éternel ? oui, Au delà ? peut-être et j'éspère.
Je crois aussi que ta naissance devait boulverser notre vie comme toute naissance, et qu'elle a remplit son rôle et qu'aujourd'hui c'est ta présence à nos côtés qui nous guidera dans nos choix de vie et de mort. Tu nous accompagne à jamais. Tu es ma faiblesse, mon infinie douleur, ma plaie béante à jamais, mais tu seras aussi bientôt ma force. Chaque pas que je ferais ce sera pour toi, et "avec" toi. Biensure te savoir prêt de moi n'enlève en rien ma souffrance de ne jamais plus pouvoir t'embrasser, te serrer contre mon coeur, t'entendre dire <maman> un jour, te voir m'offrir un dessin ou un collier de pâtes pour la fête des mères...Ca non, on m'en a privé pour toujours, et ça restera une douleur à vie, un manque, une frustration jamais comblée,un désir jamais assouvi, mais je te garderais là, au chaud dans mon coeur et dans ma tête, et ça calmera un peu la brulure de mon coeur.
Je me bats comme je peux, avec les resources que j'ai, le poids des blessures du passé, et le manque infini de toi.
Je t'aime ma tchou tchou et je t'envoie pleins de bisous dans ton ciel étoilé
Ta maman qui t'aime.
,Je t'écris aujourd'hui, là, maintenant, tout de suite car je sens que c'est urgent, que j'en ai besoin, que tu y es réceptive, et que c'est ce que tu attends de moi.
Je sens que tu es là, tout près de moi, je sais qu'on ne me croira pas, je sais qu'on me croira folle, je sais que moi même j'ai parfois peur de devenir folle, mais je sais aussi que ce que je ressens tout parent endeuillé le ressent.
Il y'a des moments de doutes, des grands moments de désespoir et de détresse, mais je sais aussi que tu m'accompagnes, que tu es là. Et je pense qu'il faut avoir perdu un enfant pour le comprendre et le croire surtout.
Je ne parlerais pas de fantôme, je n'ai pas d'hallucinations sensorielles de ta présence, mais juste l'intime conviction, l'instinct maternel de ta douce présence près de moi.
Je sais que tu n'es pas venu au monde pour rien, que ta vie si courte soit-elle à un sens, que je découvre peu à peu. Concernant ton envol...Je ne sais pas si il y'a vraiment un sens à cela, et je crois au fond que même si il y'en avait un, je ne l'accepterais pas car je n'accepterais jamais que tu ne sois plus là, physiquement avec nous.Je n'accepterais jamais ta mort prématurée.
Je ne m'avancerais pas concernant la foi, je suis plutôt tolérante et je pense que chacun devrait avoir la liberté de croire ou non. Et je sais que quelle que soit notre religion, la mort d'un bébé, d'un enfant ébranle toujours nos croyances d'une manière ou d'une autre, vers plus de foi, vers une autre religion ou vers autre chose que Dieu.
Pour ma part, ton envol m'a définitivement "fâché" avec Dieu, je ne dirais pas que je ne crois pas en l'au delà, non, bien au contraire, mais je n'ai pas foi en un Dieu bon et là pour nous aider. Je n'ai foi qu'en l'amour, en l'amour plus fort que la mort et pas en un Dieu protecteur et bon, n'en déplaise à certains. J'ai foi en toi, ma fille, toi je ne te vois pas, comme Dieu, mais je t'ai vu et je sais ce que tu m'as apporté de bon dans ma vie, et je sens ton amour pour ton papa et moi. Ton papa, lui est allé vers plus de foi, ça l'aide, et j'en suis contente pour lui. RESPECT, AMOUR, et TOLERANCE, trois mots qu'il manque dans bien des discours et comportements chez l'être humain et étonnament chez beaucoup de personnes se déclarant "croyante", ce qui est pourtant contradictoire, et depuis ton envol mon ange, j'ai eu malheureusement affaire aux discours très moralisateurs et très agressif de certains de ces "croyants" (je comprend désormais le pourquoi des guerres de religion...) vis à vis de ton envol alors que nous étions en pleine souffrance, et cela m'ayant énormément blessé n'a fait que me conforter dans ma vision à moi de la foi : Dieu ? non, Amour éternel ? oui, Au delà ? peut-être et j'éspère.
Je crois aussi que ta naissance devait boulverser notre vie comme toute naissance, et qu'elle a remplit son rôle et qu'aujourd'hui c'est ta présence à nos côtés qui nous guidera dans nos choix de vie et de mort. Tu nous accompagne à jamais. Tu es ma faiblesse, mon infinie douleur, ma plaie béante à jamais, mais tu seras aussi bientôt ma force. Chaque pas que je ferais ce sera pour toi, et "avec" toi. Biensure te savoir prêt de moi n'enlève en rien ma souffrance de ne jamais plus pouvoir t'embrasser, te serrer contre mon coeur, t'entendre dire <maman> un jour, te voir m'offrir un dessin ou un collier de pâtes pour la fête des mères...Ca non, on m'en a privé pour toujours, et ça restera une douleur à vie, un manque, une frustration jamais comblée,un désir jamais assouvi, mais je te garderais là, au chaud dans mon coeur et dans ma tête, et ça calmera un peu la brulure de mon coeur.
Je me bats comme je peux, avec les resources que j'ai, le poids des blessures du passé, et le manque infini de toi.
Je t'aime ma tchou tchou et je t'envoie pleins de bisous dans ton ciel étoilé
Ta maman qui t'aime.