Poème plein de vérités, pétition et problèmes administratifs des paranges

Publié le par Mamangedemaylis

Voici un jolie poème pour tous les parents endeuillés écrit par la maman d'Albizia6, mamange d'Alicia et Eliott.
Il est juste plein de vérités alors je vous le fait partager.

Sans nom
Comment nomme-t-on les parents  
qui viennent de perdre leur enfant ?  
Pas de mot pour eux dans le dictionnaire  
Ils ont été exclus du vocabulaire  
 
Pas de reconnaissance de leur deuil,  
Pas de respect pour le petit cercueil.  
Et si auparavant il n'y'avait pas d'autre enfant,  
voilà que tout d'un coup, ils ne sont même plus parents.  
 
Dans un couple quand l'un des deux décède,  
l'autre devient veuf ou veuve, on le lui concède  
Si à la solitude un beau jour il renonce  
il restera toujours "veuf de" en premières noces  
 
L'enfant dont les parents sont au ciel  
devient un orphelin, terme circonstanciel  
Et si l'un des parents demeure survivant  
l'enfant reste orphelin de papa ou maman  
 
Donner un nom au deuil légitime la douleur  
et oublier trop vite est taxé d'impudeur  
Pourquoi dites-vous alors à ces parents brisés  
Vous êtes jeunes, faites vite d'autres bébés  
 
Se permet-on de dire à la veuve éplorée :  
 »Courage, vous serez vite remariée »  
A l'orphelin tient-on ces propos indécents :
 »C'est pas grave, tu trouveras d'autres parents »  
 
Même si le temps apaise doucement la tristesse  
Qu'une nouvelle naissance est une autre promesse  
Ces parents sans nom sont à jamais meurtris  
Ils ont donné la vie et on leur a repris

Je profite donc de ce poème pour vous informer d'une pétition qui circule pour que nos académiciens trouvent un nom pour nous qualifier, nous reconnaitre, nous les parents endeuillés. Nous sommes actuellement des paranges, mamanges, papanges, parents orphelins, parents désenfantés. Un terme officiel doit nous qualifier pour prouver que notre enfant à existé, que nous sommes et restons des parents à tout jamais. Ecrire un courrier à Francine Vervick, adresse postale à demander à : lenfantsansnom@tiscali.fr. Courrier à adresser à Messieurs les membres de l'académie française (Mettre vos noms, prénoms, votre adresse et signer pour que cela puisse être pris en compte). Ou plus simple encore venez signer la pétition en ligne de UPECET, ça ne prend que 2 minutes, merci.Cliquer sur ce lien puis sur pétition :  http://upecet.free.fr/  Merci d'avance.
Je tiens à préciser que les paranges (deuil périnatal) ont à se battre tant pour reussir à survivre à leur bébé que pour la reconnaissance de leur statut de parents et de leurs droits en tant que tel : droit au congé maternité (à partir de 22 SA), droit au congé paternité (petite victoire puisque depuis le 09 janvier 2008, les papas d'enfants nés sans vie ont enfin le droit à leur congé paternité), prime de naissance de la CAF ( à partir de 22SA si l'enfant a été reconnus à l'état civil, mais il faut se battre avec eux pour l'avoir, d'ailleurs faut que je les rappelle, ils ont dû nous oublier poutant ma puce est née à 32 SA, et en vie...Faut se battre pour l'avoir parceque oui, des funerailles ça coûte bien plus cher que de la layette !!!), l'inscription des enfants morts nés sur le livret de famille (inscription sur le livret de famille entre16 SA et  22 SA si l'enfant nait sans vie suite à mort in utéro ou IMG, l'officier de l'état civile doit rédiger un acte d'enfant né sans vie, donc droit à des obsèques, mais avant cet arrêté du 20/08/08, les enfants nés avant 22 SA  étaient inscrit nulle part, pas de livret de famille, et étaient incinérés à l'hôpital avec les déchets du bloc opératoire !!! Petits hic encore, le problème de la non rétroactivité de la loi et le fait que le bébé né sans vie  n'a  le droit qu'à son ou ses prénoms, pas de nom de famille sous prétexte qu'il n'en a pas besoin... c'est vraiment n'importe quoi !). Heureusement que ma tchou tchou est née en vie.
Que de combats en plus de celui pour la survie pour tous les paranges....
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C
Salut Maïté, <br /> J'ai de tes nouvelles par Manue puis par ton blog. Que te dire de plus mis à part que je te soutiens du fond du coeur. Difficile de trouver les mots pour apaiser votre douleur...<br /> Soutenez vous même si les conditions ne sont pas les meilleures! Ne vous éloignez pas malgré ce deuil, ce moment si difficile. Bisous et courage!
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M
<br /> Merci carine, j'aurai aimé pouvoir te présenter Maylis, en vrai, mais ça n'a malheureusement pas pu être le cas, le temps nous a manqué.<br /> On essaye de se soutenir, bien que ce ne soit pas simple...mais on essaye malgré tout.<br /> Bisous<br /> <br /> <br />